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Colloque sous-réaliste
Le premier colloque sous-réaliste s’est tenu ce week-end dans les locaux de la MJC de Vladivostok-sur-Oise. Nous étions présents et nous permettons ici de vous faire le résumé des différents points inscrits à l’ordre de la nuit.


-  Premier point : l’intitulé lui-même

En effet, la question préambulatoire de la dénomination, colloque international de sous-réalisme ou colloque de sous-réalisme international, a révélé des conflits internes jusqu’ici latents. En l’absence de décision claire et définitive, la délégation belge a préféré se retirer. Nous sommes depuis sans nouvelle.

-  Deuxième point : adoption d’un nouveau principe

A la majorité des membres, il a été adopté le principe typographique suivant :"L’Haître est la coquille de l’Huître". On signalera que le vote a donné lieu à un incident déplorable, plusieurs personnes s’étant levées en hurlant :"Y a-t-il un imprimeur dans la salle ?". Le Grand Altérologue Indicatif a lui-même réagi en précisant que de tels propos sont indignes d’un sous-réaliste respectable.

-  Troisième point : poétisation de la société

La commission a rendu son rapport annuel. En premier lieu, après avoir constaté au cours de leurs multiples visites dans la réalité l’obsolescence des cabines téléphoniques en raison du développement des téléphones portables, les experts ont préconisé la transformation des sus-dites cabines en aquarium pour poissons de toutes les couleurs. En second lieu, rien. Le Guide Spiritique n’a pu que faire ce constat amer : "Nous sommes parfaitement conscients qu’il faudrait faire quelque chose pour que le monde soit plus joli. Mais non n’avons aucune idée. Nostra Culpa ! Nostra Culpa !"

-  Quatrième point : la Grande Pétition

L’idée d’une Grande Pétition pour protester contre les conditions de vie inhumaines dans lesquelles sont élevées les huîtres a été émise et retenue. Toutefois, les groupuscules crypto-sous-réalistes ont réaffirmé que leur priorité était la lutte contre les combats d’huîtres clandestins organisés dans certaines cités de banlieue.

-  Cinquième point : la définition du sonnet-étalon

C’est ce dernier point qui a fait l’objet des débats les plus virulents, deux motions s’affrontant impitoyablement. La première, présenté par la tendance "Honte et Culpabilité", a proposé le texte suivant :

RECETTE DU SONNET A L’ANCIENNE

Pour faire un bon sonnet, prenez quatorze vers
De douze pieds chacun (onze ou treize est pervers)
Cueillis à peine mûrs (évitez les trop verts)
Si possible au printemps (mais pourquoi pas l’hiver ?).

La muse alors guettez, contemplant l’univers
(On ne peut pas la confondre avec un colvert),
Et quand elle est posée, prenez-là en revers
(On peut aussi l’abattre à coups de revolver).

Vous trouverez alors des sujets très divers :
Un bouquet de fleurs bleues ; un corsage entrouvert ;
Un couchant de soleil ; l’Idée d’un Pull-over ;

Un amour malheureux ; un voyage à Anvers...
Faisez rimer le tout et dressez le couvert,
Et soyez fier de vous, car vous voilà trouvère.

L’autre motion émane de la mouvance "Altérophobie Nouvelle". Nous vous la présentons également dans son intégralité :

SONNET MINIMUM

D’
Abord,
Quatre
Vers.

Et
Ensuite :
Quatre
Autres.

Puis
Seulement
Trois,

Trois
Encore...
Fini !