Les joies de l’enregistrement live, pas vraiment le droit à l’erreur, ni technique ni artistique. Il n’y a qu’un concert, on ne pourra donc pas monter différentes versions comme ça se pratique généralement pour ce type de captation. L’impératif est aussi d’être discret, le public n’a pas à souffrir des contraintes de l’enregistrement. Une régie la plus compacte possible donc - un rack 10u et une petite console pour le contrôle, dans un coin sombre de la scène. Plutôt sympa d’ailleurs de se retrouver sur scène pendant l’action, ça sent la sueur, et le slip qui tremble, la tête dans l’ampli basse, que du bonheur quoi !
Les micros attaquent directement le magnéto 16 pistes (un Alesis HD24 sur disque dur) via des préamplis-convertisseurs Studer (D19 micAD) et Focusrite (ISA428). Aucune correction, aucune compression sur le trajet, du direct. Le parc micro utilisé est le même que pour une séance studio : 1 Beyer M88TG pour la grosse caisse, 1 SM57 sur la caisse claire, des Shure Beta98 sur les toms, et un couple d’AKG C414 ULS en overhead, 1 D.I. Avalon M8 et un Neuman TLM103 pour la basse, 1 Neuman TLM103 pour chaque guitare, et, nécessaire concession à la sonorisation, 2 Shure SM58 sur les chants (Jean - lead, et Rico - choeurs). Plus une paire de Neuman KM184 en ambiance au dessus du public.
Pour le mix par contre, on m’a proposé d’essayer différents types de matériels, je n’ai pas refusé ! Si la console est plutôt du monde de la sonorisation (Midas Venice - sans aucune automation donc, comme ça on n’est même pas tenté de tricher !), les périphériques sont légion : Avalon VT737SP pour la grosse caisse, préamplis Neve pour les overhead batterie et les guitares, préampli Focusrite sur la basse, préampli-compresseur Joe Meek VC1 sur la voix de Jean, et compresseur DeMaria sur le mix. Byzance quoi ! 2 jours de mix donc pas le temps de chercher midi à quatorze heure, mais on ne va quand même pas se plaindre !