Dans un p’tit pays près d’ici
Entre Belfast et Miami
Y a un p’tit blaireau sans complexe
Qui s’ fait de la thune, c’est son réflexe
Sa conscience, y s’ l’est procuré
En filant d’ la bouffe avariée
A des p’tits blacks bide ballonné
Qu’ont rien qu’ le soleil à croquer
Et moi j’ bouffe comme un porc
J’ me soucie plus d’ la mort
Sur mes papiers d’identité comme signe particulier y a marqué : défoncé
F’raient p’t’être mieux d’ m’enfermer
Mais on l’ fait pas, cause que les rats
On les laisse s’entredéchirer
Au gré du temps, au gré du vent
Au gré des changements policiers
On les laisse baigner dans leur sang
On les laisse s’aiguiser les dents
Sur des p’tits tas, sur des bouts d’gras
Sur de la chaire pas chère du tout
Des moins que rien, des presque tout
Des sorciers sans sort et sans sous
Des p’tits joujoux
A force de sniffer le bitume et le pavé
A force de mater mes pompes s’entrechoquer
J’ai perdu la vue même si la populace essaie
D’associer mes idées à celles de qui de droit
Jésus mon papa...
Si Dieu m’a créé, c’est pour naviguer
Dans le lit d’une rivière
Asséchée par sa grande lumière.
Ô Jésus, montre moi ton cul !
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